De quoi s-agit il ?
« Quel est votre prix horaire ? «
C’est la principale question posée lors d’une évaluation des besoins généraux en ressources informatiques. Et pourtant, ce serait comme demander à un vendeur de voiture : quel est votre prix par cheval-moteur ? Élargir la réflexion peut s’avérer décisif pour l’avenir de votre entreprise. Examinons 5 facteurs qui sont souvent traités trop rapidement.
Dans cet article, nous analysons différents facteurs de prise de décision, ainsi que leur impact sur les résultats d’une société. Aller au-delà du « coût par cheval-moteur » peut en effet s’avérer crucial pour l’avenir de votre entreprise, et investir un peu plus de temps se révéler extrêmement gratifiant.
Les facteurs à prendre en compte
1. Le coût : bien plus qu’un simple prix horaire
Le nombre d’heures nécessaires est tout aussi important que le prix horaire. Ce nombre d’heures dépend de divers facteurs :
- L’expérience (cf. point 2)
- La rigueur dans l’estimation des heures nécessaires. De plus, il peut y avoir des éléments contraignants à cette estimation (pr expl : un plafond horaire)
- Les normes éthiques de l’entreprise qui effectue l’estimation. Des estimations trop basses afin de remporter le contrat, combinées aux incertitudes juridiques liées à un prestataire de services étranger, ont déjà causé de nombreux maux de tête.
- La qualité de la gestion du projet et des processus sont autant de facteurs qui influent sur le nombre d’heures requises, soit les coûts.
2. L’expérience : bien plus que le nombre de projets similaires réalisés
Il peut s’agir du nombre de projets achevés avec une complexité/technologie similaire, ou du nombre d’années d’existence. Mais encore :
- La Fidélité du personnel : Une entreprise dont les collaborateurs restent en moyenne un an peut avoir réalisé de nombreux projets, mais cette expérience a disparu – ou pourrait disparaître durant l’exécution de votre projet.
- Les Rôles au sein du projet : L’élaboration de solutions qui combinent les besoins d’affaires avec la meilleure technologie disponible nécessite dans compétences différentes. Les « mains » (= développeurs purs) ne peuvent développer une solution efficace et durable sans « tête » (=gestionnaire expérimenté).
- Posez-vous la question : Qui est spécifiquement impliqué dans le projet ou travaillera pour vous en tant que ressource dédiée ? Pouvez-vous discuter avec ces personnes ?
3. Compétences : bien plus que « Quelles technologies maîtrisez-vous ? »
On imagine souvent que les ressources informatiques se limitent aux « codeurs », mais le spectre de compétence dont il faut tenir compte est bien plus important. Par exemple :
- Des analystes qui savent comment mener une conversation ou un processus de consultation. Cela permettra d’atteindre les objectifs commerciaux associés à votre solution.
- Trop souvent, les concepteurs restent dans leur zone de confort et se contentent d’appliquer les technologies qui leur sont familières. Une société aux ressources conséquentes aura cependant la compétence de choisir la technologie qui convient le mieux à votre projet.
- Une collaboration étroite entre architectes et promoteurs. La plupart des synergies se manifestent lorsqu’ils travaillent dans les mêmes bureaux – à moins que vous n’ayez vous-même de très bons architectes/analystes.
- La possibilité d’intégrer des ressources supplémentaires de qualité avec des compétences différentes dans un court laps de temps. Personne ne dispose de bons spécialistes assis dans un bar sans travail, qui attendent qu’on leur en fournisse.
- Compétences dans la mise en œuvre de projets sous la forme la plus appropriée de gestion : agile, en cascade ou hybride, le tout dans une approche orientée client, incluant la gestion du changement et le contrôle qualité si nécessaire.
4. Capacité : bien plus qu’un nombre de développeurs
- Vous disposez des meilleurs développeurs pour vous aider à définir la solution et la technologie. Parfait ! Mais sans architectes et/ou analystes pour vous aider à définir le besoin réel et les possibilités optimales, les développeurs risquent de travailler inefficacement : ils développeront en peu de temps, mais le produit s’avérera inapproprié.
- Flexibilité : combien de temps faut-il pour avoir plus de développeurs à bord ? En combien de temps pouvez-vous réduire le nombre de développeurs que vous avez « embauchés » dans le cadre d’un modèle de ressources dédiées ? ces facteurs peuvent entraîner de grandes variations de coûts.
- Combien de temps faut-il pour remplacer un développeur inefficace – pour une raison quelconque ? La réponse dépend des ressources librement disponibles, mais aussi de la capacité des autres membres de l’organisation à se tenir au courant du projet (éventuellement des supérieurs) et à trouver rapidement des remplaçants.
5. Adaptation culturelle : bien plus que la langue
Nous observons qu’il y a des gens qui ratent des occasions de trouver des ressources adéquates parce qu’ils ont peur de travailler avec des entreprises ou des gens d’autres pays – et il y a ceux qui ont déjà eu de mauvaises expériences parce qu’ils n’étaient pas assez prudents. Nous vous suggérons d’être conscient des différences et de vous concentrer sur la façon de collaborer correctement :
- Culture du Pays – Géographie et éventuellement la langue des personnes qui travaillent avec vous. Si vous travaillez avec des architectes/analystes, il s’agit d’eux, pas de programmeurs. Les différences entre une culture allemande, française ou suisse, d’une part, et une culture bulgare, indienne, chinoise ou vietnamienne, d’autre part, sont une réalité. Vous le constaterez par exemple dans la définition des priorités de travail, de la qualité attendue, des attitudes au travail ou des procédures.
Bien gérer ces différences pour terminer les projets à temps, dans les limites du budget et avec des niveaux de stress acceptables peut s’avérer essentiel.
Il peut aussi être utile de travailler avec une société sœur ou une filiale locale du prestataire, des personnes qui connaissent la culture et les gens et qui ont un accès direct à leur direction. - Les contrats sont rédigés lorsque la relation est bonne pour se préparer à d’éventuels désaccords. Que vous vous trouviez alors dans une bonne situation dépend d’un certain nombre de facteurs : droit applicable, efficacité du système juridique (délais, complexité des procédures), ou fiabilité des tribunaux, en particulier lorsque des sociétés étrangères intentent des poursuites contre des sociétés nationales.
- Secteur : Travailler pour de grandes entreprises ou des PME, travailler pour des banques ou des entreprises manufacturières, travailler dans une petite zone géographique ou dans un monde globalisé : chaque situation est si différente qu’il vaut la peine de s’y attarder également.
Conclusion
Quiconque investit dans l’informatique le fait par nécessité commerciale. La réussite des projets détermine donc la mesure dans laquelle une entreprise peut tirer parti des occasions qui se présentent, demeurer concurrentielle et rentable et, éventuellement, assurer sa survie.
Il vaut donc la peine de passer un peu plus de temps à sélectionner les ressources impliquées afin d’éviter d’être victime de la précipitation. Cet investissement en temps supplémentaire s’avérera le plus souvent extrêmement rentable.
Nous disposons de nombreux articles sur les ressources informatique, par exemple sur l’impact des différents critères de décision sur les entreprises. Vous y trouverez également une feuille de calcul Excel qui vous permettra d’appliquer ces critères à une décision concrète de manière simple et adaptée à votre entreprise.
Pour un conseil ou plus d’informations, contactez juliosalgado@swisshelios.com
Article écrit par Erwin Peter, erwinpeter@swisshelios.com, Managing Partner, SwissHelios Sàrl.